Il faut cependant attendre les années 1840 pour que les architectes adoptent la mosaïque. Elle permet de savantes références archéologiques et constitue une bonne réponse au désir de polychromie. Si Visconti et Duban font partie des pionniers dans ce domaine, c'est Charles Garnier qui donne une ampleur inédite à l'usage de la mosaïque aux sols, aux plafonds et aux voûtes du nouvel opéra. Les recherches menées à l'occasion du chantier permettent une réduction drastique des coûts. Ce chantier très médiatisé offre par ailleurs une extraordinaire publicité à la mosaïque. Les trois dernières décennies du XIXe siècle sont une période de gloire. Passages couverts, grands magasins, banques, églises... les programmes, toujours plus ambitieux, sont d'une extraordinaire variété.
Depuis, la mode de la mosaïque n'a jamais vraiment cessé. Des devantures de boutiques ou de restaurants art déco aux compositions contemporaines des stations de métro ou de RER, la suite de ce parcours virtuel illustre l'inventivité sans cesse renouvelée des artistes et des artisans.