Féminin ou masculin, peint ou sculpté, mythologique ou allégorique, historique ou naturaliste, acceptable ou scandaleux, pudique ou provocant, intimiste ou exhibitionniste, naturel ou « déshabillé », le nu prend des formes et des significations d'une grande variété dans l'art de la seconde moitié du XIXe siècle. Au cœur de la formation académique des artistes, le genre du nu se libère peu à peu de codes qui semblaient intouchables. On lui doit ainsi quelques-uns des gros scandales de la scène artistique parisienne de l'époque.
Après une première partie consacrée au nu académique autour de la Naissance de Vénus de Cabanel, nous verrons comment, sans rompre totalement avec la tradition, des artistes d'esprit indépendant réinterprètent l'art du nu de façon parfois brutale. Cette visite mettra particulièrement l'accent sur les artistes qui ont excellé, chacun à leur manière, dans l'art du nu, comme Ingres, Carpeaux, Courbet, Manet, Bouguereau ou Renoir.